La psychanalyse à d'emblée mis le corps de côté dans sa pratique au début du XXème siècle, même si certains des disciples de Freud, très controversés à leur époque, en avaient perçu l'importance de la relation au corps : Reich, Groddeck, Otto Rank... Le changement viendra dans les années soixante avec la grande vague hippie et la libération sexuelle aux Etats-Unis, le corps n'est plus tabou. Des petits groupes de psychothérapeutes décident de se démarquer, d’une part de la psychanalyse freudienne, d’autre part de la psychologie comportementalistet. Sitons, Alexander Lowen, Fritz Perls, Arthur Janov.
Le principe:
Contrairement aux méthodes basées sur l'échange verbal, les thérapies psychocorporelles considèrent le corps et son langage comme une porte d'entrée vers le mieux-être. Ce corps qu’on a pris l’habitude de malmener, de maîtriser, afin de se fabriquer une image derrière laquelle on se cache, ce corps garderait donc la trace de nos blessures émotionnelles. De nombreuses thérapies vont intégrer cette notion dans leur pratique et soulager les tensions corporelles pour agir sur le psychisme.
Partant de ce principe, les psycho-somatothérapies sont particulièrement indiquées pour des personnes qui souhaitent travailler sur eux-mêmes avec des techniques variés, dans l'action, le mouvement, par l'intermédiaire du chant, de l'expression émotionnelle, artistique, corporelle. Pour certains sujet, rester de longue minutes dans un fauteuil en face à face avec un thérapeute pas très loquace peut-être angoissant ou tout simplement ennuyant et pas très productif.
La parole reste malgré tout indispensable à toutes psychothérapies. Les thérapies psycho-corporelles n'y dérogent pas et font systématiquement s'alterner travail corporelle et verbalisation du ressenti.
