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La timidité : Comment la vaincre ?

La timidité a souvent l'image d'une difficulté anecdotique et bénigne, voire même charmante. Cette idée doit être vigoureusement combattue car ce n'est pas parce que la timidité est une difficulté fréquente qu'elle n'entraîne pas de souffrances.

Mais que signifie exactement la timidité, ce mot connu de tous, ce trouble que chacun a pu éprouver au moins une fois dans son existence ? La timidité est un concept très flou que les romanciers et les poètes ont su décrire bien mieux que les scientifiques, c'est un "mot-valise" recouvrant autant de réalités que d'individus. Il existe de très nombreuse définitions scientifiques de la timidité en fonction du point de vue que l'on souhaite privilégier (le comportement, les émotions, la manière d'être, le mode de réaction, les formes invalidantes,...).

Le plus simple reste de se référer au concept d'anxiété sociale, qui désigne "l'ensemble des phénomènes d'inconfort, pouvant aller de la simple gêne à la véritable panique, ressentis lors de la confrontation à certaines ou à toutes situations sociales.

La timidité se situe donc à la frontière entre le trait de caractère et le dysfonctionnement psychologique.

Les situations redoutées par le sujet "timide"

La timidité n'existe qu'en référence à autrui, toutes les situations redoutées sont donc inévitablement de caractère social.

  • Les situations nouvelles
  • Les rencontres avec des personnes qui impressionnent (statut social ou hiérarchique supérieur, personnalité prestigieuse, personnes troublantes par l'attirance qu'elles suscitent,...)
  • Les prestations à effectuer sous le regard d'un groupe
  • Les situations à caractère de performance à accomplir (examen, oral, prestation en public,...)
  • Les situations où le sujet doit se révéler et parler de lui (relation sentimentale, dîner avec des inconnus,...)
  • Les situations où il va devoir défendre ses droits (faire une réclamation, donner son avis,...)
  • Les situations où il va devoir supporter le regard d'autrui.

Les manifestations de la timidité

  • Manifestations physiologiques : Rougissement, tremblements, moiteurs des mains, palpitations cardiaques, hyperventilation. Tout ce que nous pouvons regrouper sous le terme d'émotivité qui correspond à l'activation du système nerveux autonome ortho-sympathique.
  • Manifestations comportementales: Evitements, inhibition, maladresses diverses, précipitation gestuelle, discours accéléré.
  • Manifestations psychologiques : Doute de soi-même, crainte du jugement d'autrui, pensées automatiques de scénarios catastrophe, dégradation de la "confiance en soi".

Suivant la prédominance chez l'individu de tel ou tel manifestation, la timidité passera pour de l'émotivité plus ou moins identifiable par l'interlocuteur ou alors la timidité sera complètement dissimulée et se manifestera par un flots de pensées autodévalorisantes.

Les diverses formes pathologiques de la timidité :

Même si, comme nous l'avons vu, la timidité est une affection émotionnelle bénigne et très commune, il ne s'agit pas pour autant d'en banaliser les formes les plus invalidantes et donc pathologiques. Voici ci-desous le plus fréquente :

  • La phobie sociale : Ce trouble se différenciera de la timidité classique par l'intensité des symptômes et l'omniprésence des tentatives d'évitements des situations anxiogènes pour éviter des accès de panique. A ce stade, les conduites d'évitements peuvent interférer avec les activités sociales habituelles et le fonctionnement professionnel. L'organisation de ses conduites protège contre la gêne ou la panique mais aggrave en général le processus : plus on évite une situation sociale et plus celle-ci parait angoissante.
  • Le trouble de la personnalité évitante : Il s'agit d'une manière d'être, d'agir et de penser dans les situations sociales caractérisée par la méfiance, la vulnérabilité et des évitements systématiques et rationalisés. En général, le patient accepte ses symptômes qu'il considère comme faisant parti intégrante de son caractère, sa vision du monde est marquée par la déception inéluctable qui va suivre tout investissement affectif ("Les gens sont décevants, à quoi bon aller vers eux!"). Ils sont donc rarement motivé pour faire des efforts de changement.
  • La schizoïdie : L'individu fonctionne comme la personnalité évitante à la différence qu'il s'avère relativement indifférent  au jugement d'autrui (positif ou négatif). Leur isolement est souvent très défavorable à leur santé mental et cet isolement social peut même favoriser chez certains sujets des tendances délirantes.
  • La dépression : Le retrait et le repli social fait partie intégrante des symptôme de la dépression. Certaines dépressions dites "atypiques" sont même marquées par une hypersensibilité au rejet, à la critique et à la désapprobation. Les autres symptômes (tristesse constante, abattement,...) permettent assez facilement de la faire la différence la timidité, l'anxiété sociale.

Les solutions pour s'en sortir :

Divers outils peuvent grandement améliorer la vie des "timides". L'hypnose permettra de reconnecter le sujets avec ses ressources pour une plus grande confiance en soi. L'EFT pourra permettre de se libérer des émotions négatives enkystées chez le sujet suite à des événements traumatiques liés à son émotivité. Enfin, l'art-thérapie développera le processus créatif et aidera l'individu à pouvoir exprimer, identifier ses peurs et à trouver spontanément des solutions à ses conflits.