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Confinement - Comment le vivre au mieux ?

Nous sommes en confinement depuis plus de 15 jours désormais et cette quarantaine associée à la peur de l’épidémie peut avoir des effets psychologiques à ne pas négliger, voire désastreux.

Désormais 3 milliards de personnes sont appelées au confinement pour limiter la propagation de Coronavirus.

Comment faire pour traverser au mieux cette période compliquée ?

Contrôler sa peur :

La peur une émotion qui naît lorsque nous sommes confrontés à un danger réel, repérable et immédiat, comme le COVID-19.  Cette peur va naturellement venir déclencher une série de réactions physiologiques en cascade (augmentation du rythme cardiaque, accélération de la respiration, élévation de la glycémie,…). Ces réactions nous sauvent en temps normal car elles nous permettent de réagir efficacement à un danger. Dans le cas de l'épidémie, cette peur est moins intense mais devient quasiment perpétuelle, ainsi elle nous oblige à revoir nos habitudes : on se lave plus souvent les mains, on fait attention, on respecte le confinement… Tour cela est évidemment positif, mais la peur ne doit pas aller systématiquement en s'accentuant malgré le prolongement du confinement sinon nous basculons dans l'angoisse généralisée, la panique, les troubles anxieux ou la dépression car  les circuits de la peur dans le cerveau sont trop sollicités.

 

Comment se protéger d'un pathologisation de la peur ?

Il s'agit dans un premier temps de se poser ouvertement la question : Où en suis-je avec ma peur ? Afin de répondre à cette question, il convient de distinguer les symptômes en cas de basculement vers une anxiété qui se chroniciserait.

Ces symptômes sont les suivants : nervosité, pessimisme, sensation de ne plus en pouvoir, d'en avoir marre, fatigue, difficultés de concentration ou de mémorisation, irritabilité, tensions musculaires, troubles du sommeil, maux de tête, troubles de la digestion, noeud dans l’estomac, noeud dans la gorge,... . Ces symptômes doivent évidemment être plus intense qu'à la normale, vous interpeller sur la durée.

Il devient donc nécessaire dans ce cas-là de rectifier le tire, quelques conseils :

  • Se déconnecter des chaines d'informations en continue trop anxioigènes et se contenter de rester informé et regardant à certains moments de la journée.
  • Mettre en place des rituels pour la semaine, d'autres pour le week-end afin de garder des repères importants pour l'équilibre.
  • Manger sainement et limiter l'alcool (qui détend au départ puis fait monter l'angoisse de plus belle ensuite).
  • Faire de l’exercice physique, des dizaines d'applications proposent des entraînements pour garder la forme tout en restant chez soi et sans équipement.
  • Rester en contact avec ses proches (loin) via les réseaux sociaux, le téléphone,.. et avec ses proches (prêt) comme ses voisins, pour s’entraider, se rassurer, échanger de vives voix.
  • S’occuper pleinement des ses enfants à certains moments, puis travailler pleinement à d’autres. Ne pas tout mélanger!
  • Si vous avez un jardin, rester en contact avec la nature.
  • Multipliez les émotions positives en vous évadant avec un roman, en regardant un documentaires dépaysant, en ressortant de vielles photos d'enfance, en jouant de la musique si vous le pouvez, en chantant,...
  • Prenez du temps uniquement pour vous via des exercices de respiration, de méditation qui vont vous faire du bien en réactivant vos ressources (la méditation active le système nerveux parasympathique qui aide à réduire le stress).
  • Projetez-vous dans le futur, avec vos nouvelles envies, vos passions, les valeurs que vous souhaitez défendre ou faire valoir en priorité dans votre vie.

 

Comment gérer la promiscuité avec les autres pendant le confinement ?

Sur ce point là, nous ne sommes clairement pas loger à la même enseigne !
Il est évidemment plus simple de vivre ensemble dans une maison de 300 m2 en pleine campagne avec un immense terrain que dans un minuscule appartement de 30 m2 en pleine ville et sans balcon... Cependant, lorsqu’on est confiné et quelques soit la superficie de notre logement, les émotions circulent d’un individu à l’autre et ce huis clos émotionnel peut être très intense et épuisant. Un conjoint qui s'énerve parce que les enfants sont surexcités, une conjointe qui broie du noir, ou inversement, nous devons faire preuve d'une certaine "responsabilité émotionnelle" afin que nos émotions négatives (inévitables) ne contaminent pas les autres.

Dans le couple...?

Au sein des couples, le confinement bouscule les repères et peut générer des tensions, surtout chez ceux qui certes vivent ensemble mais qui ne font que se croiser en temps normal... Certains couples ont des activités (professionnelles ou personnelles) très prenantes qui font qu'ils ne se voient pas si souvent que cela. En confinement, le télétravail et l'arrêt des activités extérieures oblige à vivre ensemble et à revoir notre couple différemment.

Attention ! Les  violences conjugales peuvent aussi être à craindre dans certains cas. Le confinement limite les sorties, oblige à rester chez soi mais n'empêche pas de fuir si nécessaire. N'hésitez pas à faire appel à des médecins, aux plateformes habituelles d’écoutes (le 3919), à la police (le 17) en cas de danger immédiat et aux nouveaux dispositifs d'alerte mis en place notamment dans les pharmacies.

 

Avec les enfants ?

Les enfants absorbent le stress, la peur, l'anxiété ambiante et notamment celle des figures d'attachement, c'est à dire les parents. On dit qu'ils sont comme des éponges émotionnelles. Les parents ont donc la responsabilité de préserver les enfants de leurs peurs d'adulte (peur de la mort car on nous répète tous les jours que covid-19 tue, peur de l'avenir car personne ne sait comment le monde se remettra de cette pandémie et peur économique car l'horizon professionnel est clairement incertains pour beaucoup et notamment les chefs d'entreprises, les autoentrepreneurs, les indépendants,...).

Afin de préserver les enfants, concrètement, cela passe par être 100% disponible quand on s'occupe d'eux, donc pas de téléphone qui vibre chaque minutes ou la télé qu'on regarde d'un oeil. Lorsqu'un enfant est considéré, contenu et donc sécurisé, on observe instantanément une baisse de tension et tout s’organise plus simplement.

BON COURAGE à tous et PRENEZ SOIN DE VOUS !