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Thérapie de couple

Nous sommes des êtres d’amour et de compassion, nous sommes des êtres naturellement doués pour le lien. A la naissance nous avions un potentiel relationnel inégalable !

Observez les bébés, voyez comme ils sont capables d’être intensément en lien, entièrement en lien.

Puis, nos blessures dans la relation nous ont fait « congeler » certaines de nos facultés. Et nous avons eu souvent de bonnes raisons d’agir ainsi. Il a été vital pour nous de demeurer dans l’amour de nos parents, alors nous avons renoncé à des parties entières de nous. Non seulement ces renoncements nous ont coûtés, mais nous avons visité, à ces occasions, des zones d’insécurité ou de souffrance dans le lien à l’autre…

 

Lorsque nous sommes touchés, blessés dans notre couple, c’est une histoire de « déjà vu » à l’intérieur. L’autre vient réveiller d’anciennes douleurs : la sensation d’être abandonné, rejeté ou la peur de l’être, la peur de perdre le lien, un sentiment d’humiliation, de trahison ou encore d’injustice. Alors le tout petit à l’intérieur de nous pousse un cri existentiel. C’est déroutant. Nous pouvons aller jusqu’à « disjoncter » si notre petit « brutus intérieur » (pour ne pas citer l’amygdale) s’en mêle… (Physiologiquement : Brutus n’est autre que notre amygdale (siège de nos émotions) qui, se sentant en situation de danger, zappe le néocortex (siège de notre raison) pour prendre les commandes et déverser dans l’organisme des flots d’hormones qui nous préparent au combat).

Ce cri est émis depuis les profondeurs de notre être, depuis les profondeurs de notre enfance, c’est une protestation non entendue et l’indignation justifiée du tout petit qui vit en vous.

Notre comportement déroutant vient protéger notre point faible qui n’est autre que la vulnérabilité d’un enfant intérieur, avec une histoire chargée.

Dans cette charge émotionnelle, nous nous saisissons d’un ancien réflexe pour tenter de substituer à la douleur éprouvée, une sensation de contrôle de la situation. Parce que c’est insoutenable…

 

Certains d’entre nous boudent, se ferment, d’autre hurlent, pleurent, d’autres deviennent des torrents de blâme, la palette est infinie et déroutante pour notre partenaire. Alors que nous avons à ce moment précis, le besoin de sentir la sécurité du lien, nous adoptons des comportements qui invitent à l’inverse ! Nous sommes de drôles de bestioles…

La grande douleur est qu’en poussant ce hurlement nous allons rencontrer chez notre partenaire du rejet, ou de l’incompréhension, de la critique ou de la condamnation… Alors que nous avons besoin d’être rencontrés là en-dessous, dans ces quartiers mal éclairés de notre enfance, où nos plaintes continuent à gronder ; mais nous provoquons le retrait de notre partenaire…

Un proverbe chinois, d’une grande sagesse dit :

« Aime moi lorsque je le mérite le moins, car c’est alors que j’en ai le plus besoin. »

 

Nous avons besoin d’être compris dans notre douleur, ou notre terreur de tout petit. Nous avons besoin que cela s’accueille et notre potentiel de réparation est immense. L’espace sacré de la relation peut devenir puissamment transformateur.

Nous pouvons devenir le baume pour la solitude et la peur de l’autre.

Nous pouvons embrasser le cri de l’enfant intérieur et apaiser sa douleur, même si ses comportements nous déroutent…

Nous pouvons regarder notre partenaire avec de nouveaux yeux, des yeux qui savent que ces comportements déroutants ne sont pas le fruit de leur essence profonde mais le signe qu’une vive douleur s’est réveillée.

Nous pouvons accéder à notre empathie et accueillir ce besoin de sentir la connexion.

 

Et aussi

 

Nous pouvons devenir conscients que ce n’est pas cet autre, notre partenaire, qui nous blesse, mais qu’il ne fait que passer ses mains sur d’anciennes blessures.

Que ce hurlement de l’intérieur ne lui est pas vraiment destiné, mais qu’il s’adresse à un des personnages de notre enfance.

Tant que la passion, l'amour, le besoin de l'autre persiste... Respirons, notre douleur est réelle et nous avons vraiment besoin de l’autre.

Restons-en lien avec cet être magnifique que nous avons invité dans notre vie.

C’est là que la guérison commence !